Imaginez une douleur lancinante qui vous accompagne jour et nuit, altérant votre qualité de vie et votre bien-être. C'est le quotidien de millions de personnes souffrant de douleurs neuropathiques, ces maux invisibles mais ô combien handicapants. Touchant environ 7 à 10% de la population française, soit 6 à 8 millions de personnes, les douleurs neuropathiques affectent davantage les femmes que les hommes, dans un ratio de 6 femmes pour 4 hommes. À Paris, dans le 14e arrondissement, Nassima Ouhadj, ostéopathe D.O, accompagne régulièrement des patients confrontés à ce fléau. Leurs témoignages éclairent sur l'impact des douleurs nerveuses et les défis à surmonter pour retrouver une vie normale.
Les douleurs nerveuses, aussi appelées douleurs neuropathiques, résultent d'une lésion ou d'un dysfonctionnement du système nerveux. Brûlures, décharges électriques, picotements... Les sensations varient mais ont en commun leur caractère intense et persistant. "C'est comme si des aiguilles chauffées à blanc transperçaient ma peau", confie Marie, 45 ans, atteinte d'une névralgie post-zostérienne. L'échelle visuelle analogique (EVA) de la douleur révèle d'ailleurs des niveaux de 7 à 10 sur 10 chez les patients souffrant de douleurs neuropathiques, témoignant d'une souffrance physique extrême.
Au-delà de la souffrance physique, ces douleurs envahissent le quotidien. "Préparer un repas, faire les courses, jouer avec mes enfants... Chaque geste est devenu un calvaire", témoigne Pierre, 38 ans, souffrant d'une sciatique chronique. Le sommeil est aussi fortement perturbé, entraînant fatigue et épuisement. Touchant 60 à 70% des personnes souffrant de douleurs neuropathiques, les troubles du sommeil aggravent le tableau clinique. "Impossible de trouver une position antalgique, je me réveille encore plus courbaturé", raconte Sophie, 52 ans, atteinte de fibromyalgie.
À noter : les causes les plus fréquentes des douleurs neuropathiques sont le diabète, le zona, la chimiothérapie, les interventions chirurgicales et les accidents.
Vivre avec une douleur chronique, c'est aussi voir sa santé psychologique se détériorer. Stress, anxiété, dépression... Le mal-être s'installe insidieusement. Une étude révèle d'ailleurs que 20% des patients souffrant de douleurs neuropathiques développent une dépression. "J'ai perdu goût à tout, je ne me reconnais plus", confie Marie. L'incompréhension de l'entourage renforce le sentiment d'isolement. "Mes amis pensent que j'exagère, ils ne comprennent pas que je décline les invitations", déplore Pierre.
La sphère professionnelle n'est pas épargnée. Arrêts maladie à répétition, perte de productivité, les conséquences sont multiples. "J'ai dû démissionner, je ne pouvais plus assurer mes fonctions", témoigne Sophie. Un véritable parcours du combattant s'engage alors pour faire reconnaître son handicap et ses droits. Il faut en moyenne 2 ans et consulter 4 à 5 spécialistes avant d'obtenir un diagnostic de douleur neuropathique.
Conseil : une enquête révèle que 50% des patients souffrant de douleurs neuropathiques considèrent que leur qualité de vie s'est significativement dégradée. N'hésitez pas à en parler à votre médecin pour bénéficier d'un soutien psychologique adapté.
Face à la douleur, le recours aux traitements médicamenteux s'impose souvent comme une nécessité. Antidépresseurs, antiépileptiques, antidouleurs... La palette est large mais les effets secondaires peuvent être lourds. "Les médicaments me soulagent mais je suis complètement dans le brouillard", déclare Marie. Pour d'autres, comme Pierre, "les effets s'estompent avec le temps, il faut sans cesse augmenter les doses".
En complément, les thérapies physiques apportent un réconfort non négligeable. Kinésithérapie, ostéopathie (via des manipulations douces permettant de lever les blocages articulaires, musculaires et nerveux), acupuncture... Chacun cherche la méthode qui lui convient. "Grâce à l'ostéopathie, je retrouve une certaine souplesse, les tensions musculaires diminuent", apprécie Sophie.
À noter : la prise en charge des douleurs neuropathiques chroniques représente un coût estimé à 15 000 € par patient et par an. Un accompagnement pluridisciplinaire permet d'optimiser les dépenses de santé.
Au-delà des traitements classiques, de nombreux patients explorent des pistes non médicamenteuses. Méditation, relaxation, sophrologie... Ces techniques aident à apprivoiser la douleur et réduire son emprise. Des études montrent d'ailleurs que la méditation de pleine conscience permet de réduire l'intensité des douleurs neuropathiques de 30% en moyenne. "Grâce à la méditation, j'arrive à me détacher de mes sensations, à ne plus les laisser me submerger", explique Pierre.
Revoir son hygiène de vie est aussi essentiel. Alimentation anti-inflammatoire, activité physique adaptée, gestion du stress... Autant de leviers pour renforcer son bien-être. "En changeant mon alimentation et en pratiquant la marche nordique, j'ai retrouvé de l'énergie", se réjouit Marie. Le soutien psychologique et les groupes d'entraide jouent également un rôle clé. "Échanger avec d'autres patients m'a aidé à me sentir moins seul, à reprendre espoir", confie Pierre.
Exemple : Florence, 62 ans, souffre d'une neuropathie diabétique depuis 10 ans. En complément de son traitement, elle a adopté une alimentation hypotoxique, pratique quotidiennement la sophrologie et participe à un groupe de parole mensuel. Résultat : ses douleurs ont diminué de moitié et elle a retrouvé la sérénité au quotidien.
Les témoignages de Marie, Pierre et Sophie mettent en lumière la nécessité d'une approche holistique des douleurs neuropathiques. Au-delà du soulagement immédiat, c'est tout l'équilibre de vie qu'il faut restaurer. Un accompagnement sur-mesure, alliant traitements médicaux et méthodes complémentaires, s'avère indispensable.
Nassima Ouhadj, ostéopathe D.O dans le 14e arrondissement de Paris, s'inscrit pleinement dans cette démarche. Forte de son expertise issue d'une formation approfondie de 5 ans et de son écoute, elle aide ses patients à trouver les clés d'un mieux-être durable. Manipulations douces, conseils personnalisés, suivi régulier... Sa prise en charge s'adapte à chaque profil pour une efficacité optimale.
Si vous aussi, vous souffrez de douleurs nerveuses, n'hésitez pas à solliciter l'aide d'un professionnel. Avec un accompagnement adéquat et une part active dans votre traitement, il est possible de retrouver une meilleure qualité de vie. Les témoignages de Marie, Pierre et Sophie en sont la preuve : il y a toujours de l'espoir, même dans les moments les plus sombres.